Cet été notre mobilisation en faveur d’un outil MATIS ergonomique et fiable n’a pas faibli, bien au contraire, preuve en est la création d’un groupe de travail MATIS national, accordée par la Direction suite à notre demande exclusive il y a quelques mois, en écho à celui que le SGPC a créé pour lui-même.
C’est un dossier que nous suivons depuis 2018 avec la plus grande attention et sur lequel nous sommes très actifs.
Nous vous présentons ici les travaux en cours ou en attente…
LES GROUPES DE TRAVAIL EN PLACE OU EN PERSPECTIVE
A) – LE GROUPE DE TRAVAIL NATIONAL MATIS
- Qui développe MATIS ?
Le concepteur est la société SOPRA STERIA (entreprise en pleine croissance, 9% de bénéfice en 2022). - Quelles sont les missions du groupe de travail national MATIS ?
Recenser les évolutions souhaitées, formuler les besoins et participer à la priorisation. - Combien de représentants retenus ?
UN par région, soit 13 au total, groupe représentant toutes les catégories d’utilisateurs réguliers de MATIS. - Comment potentialiser l’impact des représentants ?
Il faut demander, lors de la réunion de l’instance des CSE régionaux, la constitution d’un groupe de travail régional, en relation avec le représentant désigné pour le groupe de travail national, de façon à s’assurer que ce dernier dispose de toutes les demandes des collaborateurs.
Cette solution a été retenue, par exemple, en Occitanie, avec une première réunion le 25/09/2023 qui s’est faite dans la transparence avec un esprit critique et constructif. Plusieurs propositions ont été formulées, correspondant aux besoins du terrain identifiés, en supplément de celles déjà répertoriées. - Quelle garantie pour les élus ?
Il est nécessaire que chaque représentant régional au groupe de travail central face un compte rendu au CSE régional et que l’animateur de ce groupe de travail central en face de même au CSE central. - Que va t‘il en résulter ?
Une priorisation va être faite parmi les nombreuses demandes d’évolution de l’outil, et au vu des délais importants de leur mise en production.
B) – L’EXPERTISE EN COURS DU SDSI PAR LA SOCIETE 3EACANTHE
- De quoi s’agit-il ?
Il s’agit d’un audit externe réalisé à la demande d’une instance syndicale sur le schéma directeur des systèmes d’information de la DDSI de la CNAM. Cet audit porte sur la COG précédente et sur celle en cours. - Que dit le rapport de 3EACANTHE sur MATIS ?
Page 109 du rapport chapitre VII-3. Focus sur les enjeux propres à MATIS, il est dit (nous citons 2 extraits) : « Le maintien d‘Hippocrate et la nécessité de « jongler » entre les 2 outils, source d‘erreurs potentielles et de pertes de temps certaines » ; « Le plan d’accompagnement et de formation étant en cours de déploiement, nous proposons d’intégrer un retour plus exhaustif des difficultés rencontrées par les utilisateurs, une fois leur formation terminée, dans la phase 2 de la présente expertise, en nous basant sur des entretiens auprès d’un échantillon des différents métiers concernés ». - Quelle action à mener pour les élus ?
S’assurer que l’échantillon soit bien représentatif et de la transparence de l’enquête.
C) – L’ENQUETE DE SATISFACTION SUR L’OUTIL MATIS
La CSSCT centrale diligente une enquête nationale de satisfaction qui aura lieu en fin d’année 2023.
D) – EXPERTISE TECHNIQUE PURE
Un accord de principe a été donné par Pierre PEIX le 21/09/2023 au CSE central (suite à notre nouvelle proposition du SGPC) de réaliser une expertise externe sur la cohérence de la programmation du noyau de MATIS et de ses différents modules. Le DDO souhaite que cette expertise technique ne soit pas réalisée avant 2024, lorsque les modules MATIS du portail agent seront stabilisés.
CONCLUSION : PEUT-ON ENCORE SAUVER MATIS ?
Les facteurs limitants restent le temps, l’argent et surtout la volonté de mettre en place un outil adapté. II n’est pas possible d’attendre encore plusieurs années pour aboutir à un outil fiable et ergonomique.
Certaines instances syndicales représentatives demandent le retrait pur et simple de MATIS. Nous ignorons si cela est encore possible à l’heure actuelle, au regard de l’engagement pris avec les caisses.
Dans l’urgence, il faut décloisonner le rapport médical, le simplifier, mettre l’examen médical en pleine page, et mieux mettre en évidence les éléments médico-administratifs essentiels.
Il faut mettre en place rapidement une task force associant les représentants du personnel (pas seulement la CSSCT) et témoigner plus de considération à leurs demandes. Il n’y a pas de véritable résistance au changement de la part des PC, la demande est simplement un outil de travail utilisable.
✔️ Nous rappelons qu’il reste un espoir lié à l’engagement du Directeur Général à faire réaliser rapidement toutes les adaptations nécessaires sans complaisance aucune
Dr Yvan MARTIGNY
Président du SGPC CFE-CGC
Dr Alain GIUDICE
Délégué National SGPC CFE-CGC