Yvan MARTIGNY, président du SGPC CFE-CGC revient sur le dernier accord conventionnel.
Chers(es) collègues,
Vous trouverez, ci-joint, une synthèse de l’accord conventionnel signé par notre organisation syndicale, après approbation par l’unanimité des membres de notre Comité directeur national.
Le ministère avait mis, en 2018, à disposition de notre employeur, 80 millions d’euros sur la table des négociations de toutes les conventions collectives, sous réserve d’un accord obtenu pour la convention collective regroupant le plus grand nombre de salariés, à savoir les agents et cadres.
Après l’échec de cet accord, exit les 80 millions et exit le financement résiduel pour les négociations des autres conventions collectives dont celle des Praticiens conseils.
C’était donc un exercice particulièrement difficile qui s’est ouvert à nous avec, à la fois, des ambitions et des contraintes :
- arracher coûte que coûte un budget minimal acceptable par la tutelle permettant des avancées salariales dans l’attente d’une négociation spécifiquement dédiée à ce sujet ;
- éviter les tours de passe-passe de l’employeur, redistribuant à budget constant, des plus pour les uns et des moins pour les autres, clivant ainsi les différentes composantes des praticiens conseils ;
- réorienter vers des domaines qui nourrissent nos souhaits et nos attentes ;
- infléchir la politique de l’employeur dans ce contexte de contrainte budgétaire.
Après près de deux années de négociations et lors d’un exercice difficile pour toutes les parties autour de la table, l’accord négocié mérite notre approbation. Le texte, même dépourvu d’un véritable budget conséquent, répond bien, à ce stade, à nos objectifs.
Nous obtenons quelques avancées salariales, même si elles n’en portent pas clairement le nom, et tant mieux, car elles permettent plus facilement leur acceptation par la tutelle.
Nous obtenons également deux décisions iconoclastes, au sens littéral du terme, constituant des avancées refondatrices de notre exercice, impensables et inconcevables il y a encore peu, mais que nous portions depuis de nombreuses années.
La porte s’est ainsi ouverte à la fois sur la possibilité d’un exercice mixte avec des perspectives élargies et sur la réorientation possible de la politique et des budgets de formation vers des moyens dédiés au maintien de nos compétences ordinales respectives.
La première avancée s’inscrit dans une volonté partagée extrêmement forte de notre organisation et du Directeur Général. Elle ne pouvait pas se distinguer de la garantie du maintien de nos compétences, tant pour les futurs entrants, que pour les actuels présents.
Si cette dernière garantie n’est pas inscrite dans le texte, elle a fait l’objet d’un engagement de la part de l’employeur qui l’inscrira dans ses consignes d’application de la politique de l’emploi auprès des directions du réseau.
Nous veillerons de près à ce que les paroles et les écrits non conventionnels soient suivis d’effet et que la volonté de progrès affichée par les parties négociatrices ne fasse pas les frais de l’inertie d’effecteurs ou décideurs régionaux.
Je remercie, au nom de notre Comité Directeur, les collègues qui m’ont accompagné dans cette difficile négociation.
L’ensemble de nos correspondants régionaux et les membres de l’équipe nationale se tiennent à votre disposition et surtout à votre écoute en cas de difficultés d’application des engagements pris.
Nous continuons à demander auprès des différents interlocuteurs (CNAM, UCANSS, MINISTERE …) des négociations rapides sur l’augmentation de la valeur du point afin d’obtenir pour les praticiens conseils une augmentation au moins équivalente à celle de la fonction publique soit 3,5%).
Bien confraternellement.
Dr Yvan Martigny
Président national du SGPC
Pièce jointe ==> Communication CC PC 2022